COLLOQUE NATIONAL
La financiarisation du marché mondial des matières premières: Impacts sur les prix des produits de consommation en Algérie
17 et 18 Mai 2022
Argumentaire
La financiarisation signifie que l’économie mondiale est désormais dominée par la sphère financière et non plus par la sphère de l’économie réelle (biens et services vendus et achetés). Cette financiarisation se traduit par une augmentation de la part des activités financières dans le PIB. La libéralisation des marchés qui s’est effectuée vers la fin du 19éme siècle a eu pour résultat une extension des échanges entre les différents pays. Les flux de capitaux, rendus possibles par les 3D (déréglementation, désintermédiation, décloisonnement), a engendré une globalisation financière. La libre circulation des capitaux d’un pays à un autre a, ainsi, créé une sphère financière au cœur de l’économie mondiale, « l’économie virtuelle ». Les investisseurs financiers de portefeuille à but dit spéculatif, ont supplanté les investisseurs directs à but industriel et commercial dans les mouvements de capitaux. La domination de la sphère financière sur l’économie est le résultat des flux de capitaux spéculatifs sans lien avec le financement de l’économie réelle.
La financiarisation de l’économie a commencé à grande échelle dans les années 1970, avec la globalisation financière. L’offre des titres sur le marché a augmenté considérablement. Elle a été accentuée avec le développement des innovations financières. En effet, le mécanisme de la titrisation s’est immiscé dans tous les domaines. En conséquence, les produits pétroliers, les denrées agricoles et les matières premières sont devenus des sous-jacents pour les instruments financiers. Il en a été de même pour les devises. Ces produits dérivés sont utilisés dans le cadre des stratégies de placement de plus en plus spéculatives.
Cette importante évolution tire son origine de la déréglementation des marchés. La pensée anti-interventionniste débuta avec Hayek dès la fin de la Seconde Guerre Mondiale. À partir de la fin des années 1970, elle s’illustre comme un nouveau paradigme de pensée économique, induisant la libéralisation des marchés financiers. Ceci a eu pour conséquence d’étendre le pouvoir des banques, en abrogeant les plafonds des taux d’intérêts qu’elles pouvaient octroyer et en leur permettant la pratique d’activités de titrisation. La dérèglementation bancaire a favorisé l’arrivée de nouveaux acteurs sur les marchés dérivés des matières premières qui, agissant à titre d’intermédiaires, ont modifié le rôle premier de ces derniers, les éloignant des fondamentaux du marché.
La forte capitalisation des marchés et leur volatilité, infiltrent peu à peu toute l’économie. La financiarisation augmente ainsi l’exposition de l’activité économique à l’influence de la psychologie des marchés et des mouvements de masse. La déréglementation des marchés financiers, a permis aux spéculateurs d’indices, d’adopter des positions longues, en rachetant des contrats à terme acquis à un prix inférieur, qu’ils revendent à un prix supérieur. En parallèle, les acteurs des marchés réels constituent des réserves agricoles pour des revenus futurs, entrainant une hausse des prix, due à la réduction de l’offre.
La financiarisation des marchés agricoles est un fait ancien, elle a toujours été accompagnée d’activités spéculatrices. Les transactions effectuées sur les marchés financiers des matières premières se sont développées depuis les années 1980. La dérégulation des marchés financiers des matières premières a permis l’arrivée d’intervenants appelés les investisseurs institutionnels « les zinzins », comme les banques, les caisses de retraite, les fonds de placement, les hedge funds. Ces fonds ont commencé à se développer au début des années 1950, grâce au développement de la gestion institutionnelle de l’épargne. Le potentiel du secteur agricole attire les fonds d’investissement, non pas pour l’échange de matières premières en tant que tel. Goldman Sachs et Morgan Stanley le démontrent bien, puisque leur objectif premier n’est non pas de financer les opérations de négoces des matières premières, mais bien de gérer, pour le compte de leurs clients, les risques des prix des matières premières et d’investir, de manière plus générale, dans les actifs industriels.
Partant de ce constat, l’objectif de ce colloque est de présenter les répercussions de la fluctuation des cours mondiaux des produits agricoles, sur les prix pratiqués par les entreprises algériennes de l’agroalimentaire. Pour ce faire, il serait utile de bien comprendre, le fonctionnement des bourses mondiales du commerce et d’expliquer les mécanismes de la spéculation financière.
Les axes du colloque sont les suivants :
1. La financiarisation de l’économie mondiale ;
2. La financiarisation des marchés des matières premières énergétiques et agricoles ;
3. La spéculation boursière et la volatilité des cours ;
4. La globalisation financière ;
5. Les stratégies des firmes ;
6. La finance comportementale ;
7. La branche agroalimentaire en Algérie ;
8. La compétitivité des entreprises à l’international ;
9. La promotion des exportations hors hydrocarbures ;
10. Les programmes de soutien et de développement du secteur agricole en Algérie ;
11. Impacts de la levée des subventions des produits en Algérie ;
12. La sécurité alimentaire ;
13. Les investisseurs institutionnels : Hedge Funds, les banques d’affaires, les fonds indiciels ;
14. Les bourses mondiales du commerce ;
15. Les innovations financières.
Président d’Honneur : Pr. BOUDA Ahmed, Recteur de l’UMMTO.
Présidente du colloque : Dr. AMIAR DOUADI Lila.
Comité scientifique
Dr. AMIAR DOUADI Lila
Pr. ABRIKA Belaid, UMMTO
Pr ACHOUCHE Mohamed, UAM Bejaia
Pr. AIT TALEB Abdelhamid, UMMTO
Pr. BIA CHABANE, UMMTO
Pr. BOUZAR Chabha, UMMTO
Pr CHITTI Mohand, UAM Bejaia
Pr DJEMAA Hassiba HEC Kolea
Pr. GUENDOUZI Brahim, UMMTO
Pr. LEGHIMA Amina, UMMTO
Pr. KHERCHI Henya, ENSEA Kolea
Pr. MOHELLEBI épouse MATMAR Dalila, UMMTO
Pr. OUALIKENE Selim, UMMTO
Pr. OUKACI Kamal, UAM Bejaia
Pr. SI MOHAMMED DJAMAL, UMMTO
Pr. SOUIDI ép. AKNINE Roza, UMMTO
Pr. TESSA Ahmed, UMMTO
Pr. YAICI Farid, UAM Bejaia
Dr. ARAB Abdellah, MCA, UMMTO
Dr. CHENANE Arezki, MCA, UMMTO
Dr. CHIKH EP AMNACHE Sabrina, MCA, UMMTO
Dr. AMAOUZ Hakima, MCA, ENSEA Kolea
Dr. BADI Abdelmadjid, MCA, U Ghardaia
Dr. GUERCHOUH Mouloud ,MCA, UMMTO
Dr. CHERFOUH Meryem, MCA, HEC Kolea
Dr. KARA Rabah, MCA, UMMTO
Dr. LACEB ép. OUKACI Dehbia, MCA, UMMTO
Dr. LAICHE Mohamed, MCA, UMMTO
Dr. LALALI Rachid, MCA, UAM Bejaia
Dr. MOKRANE Ali, MCA, UMMTO
Dr. MOUHOUBI Aissa, MCA, UAM Bejaia
Dr. MOULAI Kamel, MCA, UMMTO
Dr. MOUSSAOUI Abdelhakim, MCA, UMMTO
Dr. RAHMOUN ép. AGHARMIOU Naima, MCA, UMMTO
Dr. SADAOUI Farid, MCA, U Ghardaia
Dr. SALMI Madjid, MCA, UMMTO
Dr. SOUKI Hakima, MCA, UMMTO
Dr. ZOUAOUI ép. RACHEDI Akila, MCA, UMMTO
Dr. ZOURDANI Safia, MCA, UMMTO
Comité d’organisation
Président : ARHAB Samir
Dr. AICHE ép. HAMMOUTENE Ourdia
Dr. BELLAHCENE Ouerdia ép. BELKHEMSA
Dr. SI MANSOUR Farida
Dr. SAM Hocine
Dr. IGUERGAZIZ ép. DAHMOUN Wassila
Dr. OUAMEUR Sabrya
Dr. SEBIHI Djamila
AMOKRANE HAKIMA
BENZEGGANE Souhila
BOUADI Sonia
BOULIFA Yamina
HABBAS Boubekeur
SISALAH_KISSOUM Karima KHAZNADJI Mohamed ZEMERLI Radia BOUABACHE Aissa DAHLAB Anya
DORBANE Nadia FERRAT Merzouk KASDI Melha REMIDI Djoumana KHALI-LOUGGAR Sabrina ZIAD Mohammed Anis FERHATI Naima
BADJOU Yacine
DERRIDJ Ryma FODDIL Asmahane KACI Amina
MOHAND SAID Ania SI TAHAR Amira AIT YAKOUB Rezki SLIMANI Farid
ISAADI Lynda
Echéancier
Prolongation des délais de soumission des propositions au Jeudi 31 Mars 2022
05 Mars 2022 : Date limite de réception des résumés de communication
25 Mars 2022 : Evaluation et avis du Comité Scientifique
14 Avril 2022 : Date limite de réception des communications
05 Mai 2022 : Expertise des communications et confirmation
17-18 Mai 2022 : Tenue du colloque
Normes de présentation
Les communications devront respecter les normes APA et comprendre 35.000 caractères maximum (espaces compris), soit 20 pages maximum y compris les notes, annexes et bibliographie.
La mise en page, en format A4, devra prévoir des marges (supérieures, inférieures et latérales) de 2,5 cm. Le texte sera rédigé en Times new Roman, taille 12 avec un interligne de 1,5, justifié.
La première page devra contenir en entête : Le titre de la communication, Le(s) nom(s) de(s) auteur(s) suivi de la fonction et de l’affiliation.
Chaque proposition reçue fera l’objet d’une évaluation en double-objet.
Procédure de soumission
Les résumés des propositions de communications doivent être envoyés à l’adresse suivante:
colloque.financiarisation@ummto.dz
Contacts
Mail : colloque.financiarisation@ummto.dz ou lila.douadi@ummto.dz
Tél : 026 21 93 75
Fax : 026 21 32 94
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