Avis de soutenance de Doctorat en Mathématiques de Mr. TALEM Djamel

17 Fév 2023 | Actualité, dep_maths

Avis de Soutenance de Doctorat en Sciences en Mathématiques de Monsieur TALEM Djamel

du Le candidat Monsieur Djamel TALEM soutiendra sa thèse de Doctorat en Sciences  en Mathématiques spécialité: Recherche Opérationnelle, le 18 février 2023 à 09h.

Lieu : Salle de soutenance de la Faculté des Sciences

Intitulé de la thèse :

Calcul d’invariants dans les Graphes et Ordres

Devant le jury d’examen composé de :

AIDENE MohamedProfesseurUMMTOPrésident
SADI BachirProfesseurUMMTODirecteur de thèse
AIDER MezianeProfesseurUSTHBExaminateur
BOUCHEMAKH IsmaProfesseur USTHBExaminatrice
OUKACHA BrahimProfesseur UMMTOExaminateur
SLIMANI HachemProfesseurUniv-BejaiaExaminateur

Le public est cordialement invité

Réf : Décision de soutenance N°05/VRPGRS/2023 du 30/01/2023

Résumé de la thèse en Français

Dans cette thèse, nous nous intéressons au calcul des invariants suivants : décompo-sition minimum d’un graphe biparti en bicliques, chaine déviation d’un ensemble partiellement ordonné (poset) et P-couplage. Les invariants de graphes (resp.  des ordres) sont des paramètres qui caractérisent les graphes (resp.  les ordres) et dont la valeur est la même pour tous les graphes (resp.  les ordres) qui sont isomorphes. La formulation des problèmes de calcul des invariants est souvent facile, mais leurs résolution est, en générale, loin d’être pareille. En effet, les situations où nous disposons d’algorithmes « efficaces »  pour les résoudre sont limitées, dans les plus parts des cas un tel algorithme n’existe pas (ou du moins, la communauté scientifique s’accorde à penser qu’il n’existe pas), c’est le cas pour les problèmes du stable maximum, de la coloration minimum, de la dimension d’un poset, de la couverture minimum des sommets et d’un ensemble dominant minimum, etc. Nos contributions sont résumées comme suit:

Le problème de la décomposition d’un graphe biparti en bicliques est aussi connu pour être difficile en générale. En utilisant le parcours en largeur lexicographique, nous proposons d’abord un algorithme linéaire pour la reconnaissance de la classe des graphes biparti distance héréditaire, nous proposons aussi des algorithmes linéaires pour calculer une biclique maximum, une partition minimum des arêtes en biclique et une couverture minimum des sommets en bicliques pour la même classe de graphes.

Le problème de la chaine déviation d’un ensemble partiellement ordonné, introduit par Kong et Ribemboin en 1984, est définit comme suit : pour un ensemble partiellement ordonné « P », « (D^i(P))i>0 » est une suite d’ensembles partiellement ordonnés  définie à partir de « P » d’une manière récursive, où « P=D0(P) » et pour  « 0<i, Di(P) » est l’ordre strict sur les antichaines maximales de l’ordre Di-1 (P).  Les mêmes auteurs ont montré que cette séquence ainsi définie converge vers un ordre total après un nombre fini d’itérations. La notation « cdev(P) » désigne le plus petit entier naturel pour lequel Dcdev(P) (P) est une chaine. Pour un ordre P qui n’est, ni antichaine ni somme linéaire d’autres ordres, nous montrons que la valeur du paramètre « cdev(P) » est la distance dans le graphe « Inc(P) », graphe d’incomparabilité de « P », entre deux sommets additionnels « 0p » et « 1P », où « 0P » adjacent à tous les éléments minimaux de « P » et « 1P » adjacent à tous les éléments maximaux de « P ». Nous donnons aussi sa valeur pour les deux cas particuliers cités ci-dessus. Enfin, nous montrons que « cdev » est un invariant de comparabilité, c’est-à-dire les posets ayant un même graphe de comparabilité ont le même « cdev ».

Quant au problème du « P –couplage », il consiste en la généralisation de la notion du couplage comme suit: étant donné un ordre « P=(E,_P) », un graphe biparti « G=(X,Y,E’) » tels que « |E|=|E’| » et une bijection « f:E⟶ E’ ». Un « P-couplage » dans « G » est un ensemble d’arêtes « M » vérifiant « f(A)∩ M » est un couplage pour toute antichaine de « P ». Le problème est de trouver un « P-couplage » avec un maximum d’arêtes. La complexité de ce problème est inconnue à l’heure actuelle. Nous donnons une condition nécessaire et suffisante pour qu’un ensemble d’arêtes soit un « P-couplage », et nous montrons comment calculer efficacement un « P-couplage » maximum pour quelques classes de ordres et de graphes très particulières.

Mots Clés : Ensemble partiellement ordonné, Décomposition d’un graphe biparti en bicliques, Biclique maximale, Chaine maximale, Antichaine maximale.

 

Résumé de la thèse en Anglais

Abstract : In this thesis, we focus on the calculation of the following invariants: decomposition of a bipartite graph into bicliques, invariant computation in a poset and « P-matching ». Graph (resp. poset) invariants are parameters that characterize graphs (resp. posets) and whose value is the same for all graphs (resp. posets) that are isomorphic. The formulation of invariant calculation problems is often easy, but their resolution, in general, is far from the same. Situations where we have “efficient” algorithms to solve these problems are rare, in most cases such an algorithm does not exist (or at least the scientific community agrees that it does not exist), this is the case for the problems of maximum independent set, minimum coloring problem, dimension of a poset, etc. Our contributions are summarized as follows:

The problem of decomposition of a bipartite graph into bicliques is also known to be difficult in general. Using the lexicographic width search algorithm, we first propose a linear algorithm for the recognition of the class of distance hereditary bipartite graphs ; we also propose linear algorithms to calculate a maximum biclique, a minimum biclique edge partition and a minimum biclique cover for the same graph classes.

 

Invariant computation in a poset is introduced by Kong and Rebimboin: let « P » be a poset. We define an order on « D(P) », the set of maximal antichain of « P », as follows: for « A, B\in D(P), A <_{D (P)} B » if and only if  « \forall a\in A, \exists b\in B » such that « a <_P b ». In the same way, we define an order  on the set of  maximal antichains of « D (P) », and so on. At the end, we will have built a sequence of orders « P, D(P), D^2 (P),\ldots, D^i (P),\ldots »  where « D^i (P) = D (D^{i-1}(P)) ». They proved that for a finite poset $P$, the sequence so constructed  converges to a chain, i.e. there exists a natural integer $i$ such that « D^i (P) » is a total order. For a finite poset « P » which is neither an antichain nor a linear sum, we show that the value of the smallest natural integer noted « cdev(P) » is given by the distance in the incomparability graph of « P » between two additional, artificial vertices « 0_P » and « 1_P » , where « 0_P » is adjacent to all minimal elements of « P » and « 1_P » is adjacent to all maximal elements of « P ». We also show how to handle the latter two particular cases. Finally, we show that « cdev » is a comparability invariant.

 

The « P-matching » consists in generalization the concept of matching as follows: given a poset « P=(E, \leq_P) », a bipartite graph « G=(X,Y,E’) »  such that « |E|=|E’| » and a bijection « f:E⟶ E’ ». A « P-matching » in « G » is a set of « M » edges verifying « f(A)∩ M » is a matching  for any antichain of « P ». The problem is to find a maximum « P-matching ». The complexity of this problem is unknown. In this thesis, we give a necessary and sufficient condition for a set of edges to be a « P »-matching, and schow how to calculate a maximum « P-matching » for some very specific posets and graph classes.

 Keywords : Partially ordered set, Chain, Antichain, decomposition of bipartite graph into bicliques, maximal biclique

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