Laboratoire d’Aménagement et Enseignement de la Langue Amazighe (LAELA)

L’aménagement du berbère peut être abordé suivant deux approches : une approche unificatrice et une approche variationniste. C’est cette seconde démarche qui a été retenue. Ainsi l’équipe s’attachera, dans un premier temps, à la mise en place de terminologies en ciblant dans un premier temps les domaines dans lesquels les besoins se font sentir avec le plus d’acuité. Le métalangage et les créations lexicales dans les manuels d’enseignement de la langue berbère du primaire au secondaire semblent être une priorité. En effet, ces vocables étant confectionnés à la hâte, souvent par des non-spécialistes, beaucoup d’entre eux nécessitent d’être réexaminés. L’entreprise conciste, en un premier temps, à dresser l’inventaire des néologismes, figurant dans les neufs manuels en usage les différents cycles; ensuite à dégager la liste des termes à reconsidérer, et, enfin, en dernier lieu, à proposer d’autres vocables.

L’axe «Langue et patrimoine» a pour objectif de prendre en charge la problématique de la relation entre langue et patrimoine et de l’analyse des pratiques linguistiques et discursives des genres de discours (scientifiques, littéraires, médiatiques, publicitaires, etc.) en relation avec leurs espaces de médiation. Il conviendra de prendre en charge également la relation entre la langue et le territoire et de prendre en charge la langue comme objet culturel qui sera analysé de la cadre de l’anthropologie linguistique. D’autres problématiques seront prises en charge dans cet axe, notamment l’analyse du disocurs comme activité sociale. La langue est également appréhendée dans ses dimensions sociale et institutionnelle qui traduisent les rapports entre individus dans les différents espaces et la place qu’elle occupe dans les institutions notamment l’école

L’équipe de recherche travaille sur tous les problèmes phonétiques et phonologiques liés à l’aménagement de la langue amazighe, principalement sur l’aménagement de l’écriture de l’amazighe. Comme elle essaie d’introduire la langue amazighe dans les nouvelles tchonologies notamment en créant des bases de données de corpus oraux qu’on pourrait expoiter dans la traduction automatique, en créant aussi des Atlas linguistiques parlants (association et synchronisation du son /texte) dont les données peuvent être exploitées dans le domaine de l’aménagement et aussi en dialectomérie ce qui permettra de classifier les parlers amazighes toujours dans l’objectif de rendre l’aménagement de l’amazighe plus efficient.

Il s’agira de caractériser les corpus littéraires amazighs, qu’ils soient de l’oralité traditionnelle, de l’oralité médiatisée ou de l’écriture. L’étude de ces corpus peut prendre plusieurs formes : bibliographique, bibliométrique, poétique, stylistique, etc. L’objectif est de proposer un état analytique des corpus littéraires de point de vue de leurs compositions, de leur existence dans la société et de leur poétique. L’ensemble des tentatives d’analyse s’attacheront à mettre en exergue la problématique de la tradition et du renouveau littéraire. L’étude des textes et des genres se fera également en relation des auteurs ayant une valeur historique. La caractérisation d’ordre poétique et stylistique sera donc combinée à l’orientation historique des corpus.
Outre la caractérisation des corpus littéraires, deux grandes problématiques traverseront l’ensemble des travaux du groupe. Il s’agit de la question du renouveau littéraire (tous les niveaux sont concernés allant des aspects d’ordre sociologique aux aspects strictement poétiques) et de question liée à l’histoire littéraire.