Laboratoire de recherche Développement, économie, finance et institutions (DEFI)
L’équipe de recherche : Economie numérique et Technologies de l’Information
et de la Communication[TIC] : émergence, usage et effets
Séminaire national hybride (en présentiel et à distance) sur :
« Les start-up du numérique : contours théoriques et éclairages empiriques »
Université de Tizi-Ouzou, Les 04 et 05 mars 2024
Appel à communications
Argumentaire
La nouvelle économie fondée sur les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) accorde une place primordiale aux start-up numériques, car l’innovation dans l’économie numérique est un champ d’action favorable aux jeunes start-up. Entreprises High Tech, entreprises de haute technologie, entreprises de technologie avancée, entreprises innovantes en français, ou High Tech Firm, Knowledge – Based Firm, New Technology Based Firm (NTBF) en anglais , sont quelques–uns des vocables les plus couramment utilisés pour les dénommer.
A ce titre, il y a lieu de savoir qu’une start-up ou une jeune pousse est une jeune entreprise à fort potentiel de croissance et qui fait la plupart du temps l’objet de levée de fonds. La notion de start-up est un mot anglophone d’origine américaine, diminutif de startup company. Il est composé de start (commencer en anglais) et up, notion de hauteur, d’élévation. Il s’agit donc littéralement d’une « société qui démarre ».
Ces entreprises conjuguent les spécificités des situations suivantes : acceptation de l’incertitude et du risque, vitesse d’exécution et esprit d’entreprise. D’un point de vue managérial, les start-up se trouvent à l’intersection de trois cercles : d’abord, elles appartiennent à la famille des entreprises technologiques ; ensuite, elles font partie des entreprises innovantes ; enfin, elles ont les caractéristiques des petites entreprises. La spécificité de la petite taille est pertinente, notamment dans le mode de management et l’accès aux ressources.
Les caractéristiques propres des start-up, ont été décrites par différents auteurs, tels que Cooper,
Albert et Mougenot ; celles-ci sont entre autres les suivantes : elles appartiennent à des secteurs d’activité très instables, notamment en raison de la rapidité et de l’ampleur des évolutions technologiques. Elles ont des dépenses de Recherche et Développement nettement plus importante que la moyenne nationale. Elles vivent souvent, en relation étroite avec les milieux
scientifiques. Elles disposent d’une proportion élevée de personnel hautement qualifié. Leurs produits ou services sont à forte valeur ajoutée et en général à durée de vie courte. En innovant sur le marché, elles bousculent l’équilibre précédent, contribuant à modifier la demande et souvent, créant un nouveau marché. S’adressant en général à un nombre limité de clients, elles vont devoir conquérir un marché international ; ce qui nécessite souvent, des investissements en marketing et distribution élevés. Elles ont des besoins financiers spécifiques, tant du point de vue de l’ingénierie financière que des acteurs (Business Angels, capital-risque, marchés des valeurs de croissance). Elles demandent souvent, des investissements élevés qui sont fonction de trois facteurs, à savoir : le coût de mise en œuvre des savoir-faire utilisés (R&D, production,
marketing-vente), le temps d’immobilisation de ces ressources pour créer une activité économique rentable et les aléas.
C’est dans ce contexte que bon nombre de pays, convaincus de l’intérêt vital de l’économie numérique, tant au niveau de la création de richesses, qu’au niveau social, favorisent l’émergence des start-up numériques, en s’engageant par exemple dans des programmes d’infrastructures de transmission haut débit, appelés « autoroutes de l’information ». Plus encore, plusieurs pays ont élaboré des stratégies de transition numérique, afin de favoriser la
floraison des entreprises à haut contenu technologique, notamment les fameuses start-up.
Aux Etats-Unis, les investissements dans les start-up Internet ont été largement supérieurs à ceux observés dans les autres secteurs bénéficiant du capital-risque. A ce titre, aujourd’hui, la Silicon Valley représente un modèle ou un cas d’école en terme de création de start-up numériques, avec tous les grands noms des TIC présents, dont la réputation est d’avoir constamment dix, voire vingt ans d’avance dans l’innovation .Les modèles de réussite font référence aux entrepreneurs dans le domaine du numérique (les entreprenautes) tels que, Steve
Case (fondateur d’AOL), Jeff Bezos (fondateur d’amazon.com), Steve Jobs(Apple), Mark Zuckerberg (fondateur de Facebook) ou Travis Kalanick (UBER).
En Algérie, avec l’apparition et le développement des TIC, les pouvoirs publics encouragent de plus en plus la création des start –up , avec notamment, la création du ministère chargé de l’économie de la connaissance et des start-up .A ce titre, plusieurs entreprises algériennes ont
été « labellisées start-up ». Le Fonds National de Financement des Startups a financé le capital de plusieurs start-up. L’Université algérienne n’est pas en reste de ce vaste mouvement, puisqu’une politique encourageant la création de start-up en milieu universitaire a été définie, avec notamment, l’arrêté ministériel n° 1275 du 27 septembre 2022 portant sur le
mécanisme « un diplôme, une Startup ».
Fait positif et nouveau en Algérie, nous assistons à l’émergence de quelques créateurs de start- up du numérique ; ceux-ci sont souvent très jeunes, dynamiques, généralement bien formés, autonomes et indépendants et ont une vision moderne de leurs entreprises. Les facteurs motivants sont très variés, ils sont essentiellement liés à la prise de risque et aux processus d’innovation (le gain d’argent vient après). Ces créateurs de start-up veulent s’affirmer à travers un projet innovateur.
Notons néanmoins que, le problème de l’opérationnalité et de la concrétisation industrielle de ces projets se pose avec acuité. Ainsi, il ne suffit pas que des idées ou/ et des concepts émergent, mais il faudra surtout accompagner les porteurs de projets, leur exiger un business plan, leur assurer un suivi, leur inculquer l’esprit entrepreneurial; il convient aussi d’encourager la création volontaire ou spontanée de territoires ou/et de milieux dédiés aux start-up du numérique( Technoparc ,technopôles, incubateurs,…), au sein desquels il auraient des externalités informationnelles, technologiques et de réseaux qui susciteraient des économies d’agglomérations , des processus d’innovation et des dynamiques entrepreneuriales.
Problématique
L’objet du séminaire national consiste à analyser les conditions d’émergence, de création et de développement des start-up numériques dans le monde et en Algérie, à travers une approche à la fois théorique et empirique.
Axes du séminaire
- Axe n° 01 : Les Start-up numériques : émergence et fondements théoriques
- Axe n° 02 : Le processus de création et de croissance des start-up du numérique
- Axe n° 03 : Le financement des start-up numériques
- Axe n° 04 : Le Management des start-up numériques
- Axe n° 05 : L’écosystème des start-up du numérique : incubateurs, milieu et territoire
- Axe n° 06 : Les Start-up, universités et recherche scientifique
- Axe n° 07 : Les politiques publiques en faveur des start-up du numérique
Dates à retenir :
- Mercredi 20 décembre 2023 : Date limite de réception des résumés de proposition de communication
- Dimanche 07 janvier 2024 : Date limite de réponse du Comité Scientifique
- Jeudi 15 février 2024 : Date limite d’envoi des communications en texte intégral
- Dimanche 25 février 2024 : Date limite de réception des PowerPoint
Les 04 et 05 mars 2024 : Tenue du colloque
Président d’honneur
Pr. BOUDA Ahmed, Recteur de l’UMMTO.
Président du séminaire
Dr. MOKRANE Ali (MCA, UMMTO).
Important : la fiche de proposition de communication doit être retournée par courriel au plus tard le 20 décembre 2023 à l’adresse suivante : seminaire.startupdunumerique@ummto.dz
Document joint:
- Plus d’informations en téléchargeant ce document