Le laboratoire d’Aménagement et de l’Enseignement de la Langue amazighe de l’Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou (Algérie : www.ummto.dz), l’Académie internationale de droit linguistique (Canada, Montréal : https://iall-aidl.wixsite.com/iall-aidl) et l’Institut de Linguistique appliquée de l’Université d’Adam Mickiewicz de Poznan (Pologne : www.lingualegis.amu.edu.pl)
organisent
la 17ème conférence internationale de l’Académie internationale de droit linguistique
Les 17, 18 et 19 octobre 2022
Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, Tizi-Ouzou, Algérie
DROITS. LANGUES, TRADUCTION, CULTURES et IDENTITÉS
APPEL À COMMUNICATIONS
DEUXIEME CIRCULAIRE
03 avril 2022 (3 pages)
D’après Charaudeau (2001), le rapport entre langue et identité est très complexe. En effet, pour lui, il n’existe aucun doute que la langue contribue à une identité collective, garantit la cohésion sociale et représente le lieu de la cohésion sociale d’une communauté où se forge la symbolique identitaire. Autrement dit, l’identité linguistique ne doit pas être confondue avec l’identité discursive puisque ce n’est pas la langue qui témoigne des spécificités culturelles, mais le discours. À titre d’exemple, on peut comparer les pays francophones dont le français est la langue commune, partagée ou officielle laquelle réfère à une identité linguistique. Par contre, toutes les différentes langues locales qui communiquent et partagent leurs cultures respectives réfèrent à l’identité discursive.
À cette problématique assez complexe s’ajoutent le statut des langues, majoritaire versus minoritaire. Dans de nombreux pays, la langue maternelle des minorités, des immigrants et des Premières Nations est souvent restreinte, marginalisée ou négligée au profit de la langue officielle qui est pour eux leurs langues secondes. Ce problème récurrent demeure très présent et important. Dans le même esprit et dans le contexte de la Décennie internationale des langues autochtones (2022-2032), l’UNESCO s’est engagée à placer le multilinguisme au cœur des sociétés, particulièrement celles des Premières Nations.
À l’occasion de la Journée internationale de la langue maternelle célébrée à chaque 21 février, l’UNESCO réaffirme son engagement en faveur de la diversité linguistique. Visant à enrichir l’usage de la langue maternelle à l’école et dans les situations de la vie quotidienne, en plus de promouvoir l’accès à l’éducation pour tous ainsi que la dissémination des cultures dans toutes leurs diversités. C’est ainsi que cette Journée nous lance un défi : celui de s’assurer que la diversité des langues est préservée comme un héritage commun. L’UNESCO ne cesse de répéter que lorsqu’une langue meurt, une façon de voir, de sentir et de penser le monde disparaît, et que toute la diversité culturelle est irrémédiablement amoindrie.
De plus, dans un tel contexte, Audrey Azoulay, directrice de l’UNESCO a déclaré en 2018 : « Une langue est bien plus qu’un moyen de communication : c’est la condition même de notre humanité. En elle, se sédimentent nos valeurs, nos croyances, notre identité. Grâce à elle se transmettent nos expériences, nos traditions et nos savoirs. La diversité des langues reflète la richesse irréductible de nos imaginaires et de nos modes de vie. » Année après année, les experts de l’UNESCO continuent de défendre que le meilleur véhicule de l’enseignement est l’usage de la langue maternelle de l’élève.
Car apprendre une langue n’est pas seulement apprendre des mots, du vocabulaire, des règles grammaticales, mais c’est aussi transmettre l’affect où l’enfant a baigné depuis sa naissance. À travers sa langue maternelle, l’enfant se sent sécurisé car elle est intimement liée à la tendresse et l’amour de sa mère. Il apprend sa culture, ses coutumes, les contes de ses grand-parents à partir desquels il puise la morale, la philosophie et le savoir vivre ensemble. Pour un enfant apprendre dans sa langue maternelle est un droit et apprendre les autres langues, un enrichissement de sa personnalité et de ses rapports avec les autres.
Cette conférence est une invitation à réfléchir sur la façon dont la langue contribue à l’identité linguistique mais aussi à l’identité discursive lesquelles pourraient favoriser la reconnaissance de la diversité culturelle et de la cohésion sociale.
Thèmes de la conférence
– Droit des langues et droits linguistiques : droit à la langue, son enseignement et son usage
– Majorités et minorités linguistiques
– Aménagement linguistique et Politiques linguistiques : Présentation de quelques expériences – Langue et territoire : relation entre langue et son espace culturel
– Langue et Identité ;
– Analyse du discours juridique portant sur les droits linguistiques et les statuts des langues
– Traduction juridique : traduction des discours juridiques portant sur les droits linguistiques
Inscription à la conférence
Envoyer le résumé de votre communication (200-400 mots) avec les renseignements suivants :
Prénom, nom, titre universitaire, titre de la communication, courriel, affiliation institutionnelle, mots-clefs.
Les communications auront une durée de 30 minutes (20 minutes de présentation et 10 minutes pour les questions). Les présentations Power Point sont encouragées. Les communications de la conférence seront publiées après une évaluation positive par les pairs.
Les inscriptions devront être envoyées par courriel aux adresses suivantes : labo.laela@ummto.dz aca.inter@bell.net
Dates importantes
– Envoi des résumés avant le 30 juin 2022 ;
– Notification d’acceptation, le 15 juillet 2022 ;
Envoi du texte intégral de la communication avant le 30 septembre 2022.
Frais de participation à la conférence
– Enseignants et chercheurs 125 dollars US
> Pour les étudiants : 50 dollars US.
Les frais de participation comprennent le dîner de gala, trois déjeuners, les pauses-café et la publication des contributions après une évaluation positive.
Pour les modalités relatives au paiement des frais d’inscription et à l’hébergement,
Nous vous tiendrons au courant dans ultérieurement.
Langues d’usage durant la conférence : français, anglais, amazighe et arabe.
Comité scientifique
Paula Trzaskawka, Université Adam Mickiewicz, Poznan, Pologne
André Braen, Université d’Ottawa, Ottawa, Canada
Le Cheng, Université du Zhejiang, Hangzhou, Chine
Aleksandra Matulewska, Université Adam Mickiewicz, Poznan, Pologne
Joseph-G. Turi, IALL-AIDL, Montréal, Canada
Nicole Carignan, Université du Québec, Montréal, Canada
Angéline Martel, Université Téluq, Montréal, Canada
José Woehrling, Université de Montréal, Montréal, Canada
Ning Ye, Collège de police de Zhejiang, Hangzhou, Chine
Claudine Brohy, Université de Fribourg, Fribourg, Suisse
Noura Tigziri, Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, Algérie
Rabah Kahlouche, Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, Algérie
Amar Nabti, Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, Algérie
Salhi Mohand Akli, Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, Algérie
Ramdane Boukherrouf, Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, Algérie
Comité organisateur
Amirouche Amatoui, LAELA, Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, Algérie
Arezki Aoudia, LAELA, Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, Algérie
Said Hassani, LAELA, Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, Algérie
Kahina Hirèche, LAELA, Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, Algérie
Malika Hocine, LAELA, Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, Algérie
Lydia Imeçaoudene, LAELA, Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, Algérie
Taous Mayouf, LAELA, Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, Algérie
Rabah Tabti, Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, Algérie
Ramdane Boukherrouf, LAELA, Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, Algérie
Les versions anglaise, amazighe et arabe de cette circulaire sont disponibles sur demande.
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